Les blessures à ski et comment les éviter ?
Chaque hiver, le plaisir du ski réunit des millions de Français sur les pistes. Mais pour que ce sport reste un moment de bonheur partagé en famille ou entre amis, il est utile de savoir quelles sont les blessures fréquentes à ski et comment les éviter. Entorse, rupture des ligaments, chute sur les poignets…
Sur la saison 2019/2020, il y a eu 2,35 blessés pour 1 000 journées skieurs, souvent par manque de préparation physique et/ou à cause d’une tendance à surestimer sa capacité à gérer la vitesse. Pourtant, les blessures à ski ne sont pas une fatalité, et certains comportements peuvent vous permettre de les éviter.
Les blessures les plus fréquentes chez les skieurs
60 % des blessures concernent des entorses et fractures
Les entorses et les fractures représentent près de 60 % des blessures survenues lors d’accidents de ski. Or la moitié de ces blessures concerne l’entorse du genou (32 % des blessures). Un virage mal engagé, un croisement des skis ou une chute peuvent entraîner une torsion du genou. C’est donc bien la partie du corps la plus concernée par les blessures à ski. Les torsions les plus violentes peuvent même conduire à une rupture des ligaments, cela représente 18 % des blessures à ski et les femmes sont plus touchées que les hommes par ce type de blessures.
Le trauma crânien ne représente que 3 % des blessures
Le trauma crânien (noté TC sur le graphique ci-dessus) ne représente que 3 % des blessures au ski. Il est pourtant très médiatisé, car ses conséquences peuvent être graves. Les traumas crâniens surviennent souvent lors d’une collision entre deux skieurs, ou entre un skieur et un obstacle (poteau de télésiège, arbre, rocher…). Le risque d’un traumatisme au cerveau chez les skieurs peut être largement diminué par le port du casque.
Comment éviter les blessures au ski ?
Nous avons regroupé ici 5 conseils clés pour éviter les blessures à ski et vous permettre de passer un séjour en montagne en toute sérénité.
Conseil n°1 : l'équipement
Une entorse de genou sur deux est liée au mauvais réglage des fixations de ski. Que vous décidiez de louer ou d’utiliser votre matériel personnel, il est essentiel de prendre le temps de régler vos fixations en fonction de votre niveau technique et de votre morphologie. Cette étape ne doit en aucun cas être écartée de votre programme. En prime, il est nécessaire d’investir dans des équipements de protection comme les protège-poignets en snowboard, ou le casque dans tous les sports de glisse. 7 adultes sur 10 portent désormais un casque lors d’une journée de ski, ce qui réduit drastiquement leur risque de trauma crânien en cas de collision.
Conseil n°2 : le triptyque Entraînement - Échauffement - Hydratation
Le ski est un sport exigeant pour le corps. La fatigue et le manque de musculature augmentent le risque de chutes et de blessures. La préparation physique en amont ainsi que l’échauffement et l’hydratation pendant l’effort sont des composantes essentielles d’un séjour au ski sans blessure. Si vous ne savez pas comment vous remettre en forme avant la saison de ski, retrouvez notre article qui présente 6 exercices pour réussir sa préparation physique pour le ski.
Conseil n°3 : la vitesse
Une vitesse non maîtrisée est très souvent cause de blessures au ski. Si vous êtes débutant, allez sur les espaces dédiés qui vous permettront d’apprendre à l’écart des skieurs de haute vitesse. Ainsi, vous serez plus serein pour faire vos premiers virages.
Si vous êtes un skieur débrouillé, attention à l’excès de confiance en vos capacités. La vitesse à ski peut être grisante et faire oublier les dangers. Progresser techniquement vous permettra d’apprendre à maîtriser votre trajectoire et votre vitesse. Dans un premier temps, vous pouvez retrouver notre article pour vérifier que vous ne faites pas ces erreurs à ski !
Conseil n° 4 : certaines neiges sont plus dangereuses que d'autres
Avec 1 mètre de poudreuse, personne ne craint de tomber. En revanche, plus la neige est dure, plus le risque de chute et de blessures est élevé. Attention donc aux jours de verglas et de manque de neige fraîche.
C’est également pour cette raison que le ski de printemps possède les conditions idéales pour s’initier. Sous l’effet de la chaleur, la neige est plus molle. Elle est donc plus facile à skier et moins dangereuse en cas de chute. En prime, au printemps, il y a moins de monde sur les pistes, moins de risque donc de percuter un autre skieur.
Conseil n° 5 : anticiper la baisse de concentration
Les blessures à ski sont également le résultat d’une baisse de notre vigilance ou d’une envie de profiter (un peu trop intensément) de notre séjour. Le dernier jour de ski ou le seul jour de beau temps dans une semaine de brouillard sont autant de tentations de continuer à skier malgré la fatigue. Sachez vous arrêter à temps, car il vaut mieux une descente de moins qu’une nuit aux urgences !
Attention également aux journées de ski après plusieurs heures de route, les lendemains de soirée ou les petites nuits… Fatigue et ski ne font pas bon ménage, car la fatigue réduit votre niveau de concentration.
En fonction de votre niveau et des conditions météo, accordez-vous des journées de pause pour reposer vos muscles et profiter du cadre relaxant de la montagne l’hiver ! Un large choix d’activités en montagne s’offre à vous pendant toute la saison de ski !
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